Rencontre avec Lily Rafaralahy, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, qui représentait l’Afrique et Madagascar au Salon Solidarisismo – Salon International du Tourisme et des Voyages (SITV) de Colmar 2025. La Quotidienne a réalisé une interview exclusive à Paris, à l’issue de la rencontre de la ministre avec les Malgaches installés et travaillant en France.
Moins d’un mois après sa nomination à la tête du Ministère de Tourisme et de l’Artisanat dans le nouveau gouvernement qui a pris les rênes de Madagascar, Lily Rafaralahy, l’une des figures importantes du Collectif Genz Z Madagascar impose sa personnalité et son goût de l’action.
Avec déjà plusieurs déplacements et partenariats noués à l’international. Son but rassurer les touristes qui constituent une ressource essentielle pour la Grande île près de 15 % du PIB national et accentuer la mise en avant tout le potentiel de cette destination.
Madagascar attire plus de 325 000 touristes du monde entier et vise 1 million de visiteurs en 2028.
La Quotidienne : Quel est le chemin qui vous a conduit à prendre la tête du Ministère et de l’Artisanat de Madagascar ?
Lily Rafaralahy : Comme vous savez il y a eu la révolution à Madagascar. Cette révolution a été initiée par trois conseillers municipaux de la communauté de Tananarive.
Je suis l’une de ces trois personnes. Je dois avouer on m’a proposé trois ministères différents mais c’est avec détermination que j’ai choisi d’exercer cette responsabilité à la tête du Tourisme malgache.
A la fois en raison de mon expertise en communication – je suis diplômée en journalisme de l’Université de Tananarive – et une solide expérience dans le tourisme et l’hôtellerie à travers la Jeunesse Malgache, un projet financé par le gouvernement canadien auquel je me suis beaucoup consacré.
LQ : Quel est le sens de votre présence à Colmar au Salon international du Tourisme et des Voyages ?
LR : J’étais à Colmar pour représenter Madagascar mais aussi tout le continent Africain.
J’ai reçu un accueil chaleureux, j’ai été reçu les bras ouverts. Cela m’a permis de m’entretenir avec de nombreux responsables du Tourisme international.
Les retours sont bons. Surtout j’ai signé avec Tourisme sans Frontières une convention sur la préparation et l’organisation des Assises Internationales du Tourisme à Madagascar en juin 2026.
Avec Tourisme sans Frontières nous avons également conclu un partenariat pour renforcer nos capacités de formation. Dès la fin novembre
TSF nous enverra des experts en formation.
LQ: Quelles sont les premières taches urgentes ?
LR : Nous avons entendu beaucoup de choses négatives pendant les événements.
Il y a eu beaucoup d’annulation de réservations. On a donc décidé de lancer la campagne « Redonnons Ensemble l’image de Madagascar » à travers une plateforme dédiée Mada Best Deal pour rassurer et montrer que tout est redevenu normal.
Nous allons en même temps s’atteler à mettre en valeur tout ce potentiel de Madagascar encore inexploité matière de Tourisme.
Si Tourisme sans Frontières a choisi Madagascar pour représenter l’Afrique c’est bien parce que chacun à conscience de l’extraordinaire potentiel de notre Grande- Île.
Propos recueillis par Joey Niclès Modeste