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Madagascar acte l’An 01 de son Tourisme

Joël Randriamandranto, nouveau ministre du tourisme de Madagascar à la  prise de fonction du président de la république Andry Rajoelina en janvier dernier, n’a pas perdu de temps. Un vaste plan de développement a été  élaboré et le ministre a profité du passage de Michel Salaün, président du groupe qui porte son nom, accompagné d’une quinzaine de journalistes, pour en annoncer les axes prioritaires.

Comme beaucoup de ses collègues du gouvernement, Joël Randriamandranto est issu de la société civile et un vrai spécialiste de son domaine.

Réceptif, hôtelier, il fut durant plusieurs mandats, président de l’Office national malgache du tourisme. « Il y a plusieurs années, j’avais postulé pour devenir réceptif du groupe Salaün sur Madagascar, s’est-il amusé à raconter à son hôte. Je n’avais pas été retenu mais je ne vous en veux pas : aujourd’hui, je suis ministre et c’est moi qui ait des choses à vous dire ! »

Dès son entrée en fonction, il a réuni des groupes de travail d’experts pour identifier tous les sites d’investissements possibles, rechercher des entrepreneurs, améliorer le cadre réglementaire, rencontrer les voisins de l’Ile Maurice en pointe dans le tourisme… des démarches qui aboutiront en juin en un grand forum international des investisseurs à Nosy Be.

« A son plus fort, la fréquentation de Madagascar a plafonné à 375 000 touristes. C’était en 2008. Un chiffre faible par rapport à un pays plus
grand que la France métropolitaine à cause, en particulier, du dramatique faible budget de promotion de la destination, à peine 300 000€ par an. Dix ans plus tard, la fréquentation, avec en tête 40 % de Français et 16 % d’Italiens, est logiquement tombée à 300 000 personnes ».

Mais ces temps sont révolus et 2019 engage une nouvelle ère avec un budget promotion de près de 3 millions d’€ », s’engage avec conviction Joël Randriamandranto.

Des pistes de réflexion sont donc devenues cinq axes de travail prioritaires que le ministre a tenu à dévoiler à ses hôtes amenés par Michel Salaün. La volonté d’un An 01 du tourisme à Madagascar est clairement affichée.

Pas de discours, du concret !

Premier point : la création de 6 hôtels-clubs répartis sur le littoral avec des investisseurs de nationalités différentes. Deuxièmement : création d’une douzaine d’hôtels de luxe sur le modèle de ce qui se fait avec succès à Maurice.

Troisième axe : l’aménagement de marinas pour la plaisance et des ferries offrant des tour-croisière de l’île.
Quatrième point : le développement du rail pour ouvrir de nombreux villages inaccessibles, opportunité de lodges de charme.
Cinquième orientation : la navigabilité des fleuves essentiels pour un tourisme différent.

Joël Randriamandranto ne veut pas attendre pour engager tous ses chantiers au plus vite. « Cela passe aussi par un nouvel aéroport à la capitale et la conformation des six autres pour l’accueil d’avions gros porteurs : l’open sky va être proposé à toutes les compagnies  internationales sur notre destination.

Les partenariats public-privé et surtout les facilités nouvelles offertes aux investisseurs doivent nous conduire dans cinq ans, soit le terme du mandat présidentiel, à une fréquentation de 500 000 touristes à Madagascar.

L’ensemble de la population va y apporter sa participation avec un mouvement écologique pour planter un arbre par an par chaque habitant durant ces cinq années et ainsi refaire de notre pays l’Ile Verte qu’elle fut autrefois ! »

Yves Pouchard