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Les hôtels d’aéroports en perte de vitesse

Christie + Co et STR Global viennent de publier une étude sur les perspectives hôtelières dans les principales zones aéroportuaires européennes : Amsterdam, Frankfort, Madrid, Londres Heathrow et Paris-Charles-de-Gaulle.

Sans grande surprise, l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle (CDG) conserve sa position de leader en termes de performance hôtelière.

Historiquement, c’est l’aéroport qui propose la meilleure offre hôtelière avec un bon équilibre entre les gammes de confort. Les établissements affiliés à une enseigne internationale occupent 87 % du marché avec en tête le groupe Accor qui représente près de 50 % du nombre de chambres.

Tandis que le nombre de passagers qui transitent par l’aéroport de Paris CDG a augmenté de 4 % sur la période 2007-2013, le revenu par chambre disponible (RevPAR) des hôtels à proximité à quant à lui baissé de 14 %.

L’étude explique qu’en dépit d’une augmentation du nombre de passagers dans 4 des 5 aéroports étudiés, seul le RevPAR du marché hôtelier autour de l’aéroport de Francfort a connu une amélioration.

Le développement des hôtels autour des aéroports de Francfort, Amsterdam et Paris connait une croissance fulgurante alors que la décision toujours en suspend de créer une 3ème piste à Londres-Heathrow a mis un frein au développement du marché hôtelier local.

« La mauvaise desserte routière et ferroviaire vers le centre de la capitale, le nombre croissant de passagers, le développement des zones environnant l’aéroport et le marché hôtelier parisien saturé conduiront probablement à une augmentation de l’offre. On ne connait pas encore les impacts qu’auront le développement de bureaux et l’augmentation de la capacité d’accueil de l’aéroport sur le marché local hôtelier autour de Roissy » explique Andreas Scriven, responsable du département Conseil chez Christie + Co.

Cependant, l’attrait relativement modéré des investisseurs pour la zone aux alentours de Paris-Charles de Gaulle s’expliquerait par une offre hôtelière croissante, la dépendance avec le trafic aérien et les faibles opportunités de hausse tarifaire des chambres.