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Les Aéroports de la Côte d’Azur à l’heure de la COP 21

Faisant écho à réunion de Paris, le groupe des Aéroports de la Côte d’Azur (Nice Côte d’Aur, Cannes Mandelieu et Saint-Tropez) a souhaité montrer sa politique écologique.

Le groupe réoriente ses investissements vers l’efficacité énergétique et l’essor des énergies renouvelables ou propres. L’objectif est d’être un aéroport labellisé carbone neutre l’horizon 2018 conformément au programme Airport Carbon Accreditation, auquel il a adhéré dès 2011.

Il vient d’ailleurs de renouveler son niveau 3 (sur 4, précédant la neutralité carbone). La plateforme ayant réduit de 30 % ses émissions par passager en 4 ans.

A ce jour, Nice Côte d’Azur émet 0.388 Kg eq CO2  par passager alors que la moyenne mondiale des aéroports au même niveau est de 2 Kg. Le groupe veut diminuer ses émissions de CO2 par passager de 50 %. C’est par exemple l’emploie d’électricité issue à 100 % de sources renouvelables et cela dès 2016. Depuis janvier, l’ aéroport est passé à la consommation d’une énergie 100 % verte issue de la production hydroélectrique. La plate-forme consomme 45 GWh annuel (soit l’équivalent d’une ville de 30 000 habitants).

Cette électricité hydraulique permet d’abaisser de 60 % les émissions de CO2. Celles liées à la consommation électrique par passager avaient déjà baissé de plus de 30% en dix ans. Depuis 2014, l’aéroport dispose d’un système autonome d’alimentation électrique et de climatisation pour l’aviation d’affaires. Les pilotes évitent ainsi le recours aux moteurs auxiliaires de puissance (APU), et donc l’utilisation de kérosène améliorant de fait la qualité de l’air et réduisant les gaz à effet de serre.

Depuis octobre 2014, un bus 100 % électrique à autonomie illimitée est expérimenté jusqu’en Juin 2016.

Enfin le groupe favorise la mise en place de liaison directe long-courrier pour éviter les transferts par les grands hubs européens. Ces liaisons directes, tout en répondant à une demande des habitants du territoire génèrent une économie de 10 à 15 % de kérosène et de gaz à effet de serre.

Reste une inconnue, cette politique « écologique » sera –t- elle poursuivie par le futur actionnaire qui doit racheter les 60 % de l’Etat détenus dans le capital de la société aéroportuaire.

Michel Bovas