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Le paracommercialisme ça n’existe pas…

Je paraphrase la chanson de Gilbert Bécaud. Pour tenter d’expliquer le déni des institutionnels en charge des activités liées au paracommercialisme qui mine la profession d’agent de voyages. Mon ambition est de les aider à aider leurs adhérents. Je l’avais promis il y a peu de temps. Mais accepteront-ils la collaboration de quelqu’un extérieur au sérail ?

N’étant pas un délateur, je ne donnerai pas les noms des protagonistes de ce dossier. Ils se reconnaitront facilement.

Si quelqu’un de proactif était intéressé par les détails et les preuves collectées au cours de mon investigation. Ils pourront les demander à la rédaction de La Quotidienne qui se fera un plaisir de les leur fournir. Ci-après, la synthèse de mon enquête :

peche à la mouche-paracommercialisme-snav-guy Falkes [1]Un agent de voyages parfaitement en règle opère depuis des décennies dans la plus petite niche qu’il soit possible d’exploiter dans la vente de voyages forfaitaires : l’organisation de séjours de pêche à la mouche dans le monde entier.

Une activité élitiste d’autant plus que son propriétaire est une véritable icône reconnue dans ce petit monde.

Imaginez ce que ce soit être pour les autres professionnels plus classiques, l’énorme majorité de la profession !

« On ne peut à la fois être sincère et le paraître. » André Gide

Depuis deux ans, il est concurrencé de la manière la plus sauvage, la plus illégale et même la plus malhonnête qui soit.

Situation à laquelle il faut ajouter les nombreux voyageurs abusés par les apparences. Des acheteurs aveuglés par leur passion qui n’ont aucune garantie des fonds déposés, aucune assurance de responsabilité civile professionnelle.

Un leurre. Ce qui est un comble dans le domaine de la pêche.

Un marchand d’articles de pêche situé au cœur de la France profonde à crée de toutes pièces un véritable tour operator, plus exactement l’interface séduisante et attractive d’un voyagiste spécialisé dans la pêche à la mouche. Sans être un professionnel du tourisme, il a tout compris pour attirer efficacement le chaland : On n’attire pas les mouches avec du vinaigre : Magnifique site internet, nombreuses offres attractives et concurrentielles.

Souvent des copies des offres concurrentes existantes. Dynamisme de vendeurs spécifiques motivés par l’appât du gain. Encaissement direct des forfaits vendus, ventes d’assurances de voyages.

Il s’est même adjoint un collaborateur, un pseudo professionnel qui a fait des passages météoriques et remarqués dans diverses agences parisiennes.

Recruté pour assurer le commercial et l’exploitation récurrente. Mais qui partout où il a sévi, son passage s’est traduit par actions peu orthodoxes : Malversations financières auprès de réceptifs étrangers, promesses commerciales intenables – En fait, de la publicité mensongère, un délit pénal. Et vraisemblablement au moins une escroquerie à l’assurance. Seule la fin justifie les moyens. L’affaire est aussi lucrative que bien rodée.

En résumé, visuellement, cela ressemble à une agence de voyages, sauf que ce n’en est pas une. Il manque le plus important. Une immatriculation en qualité d’agent de voyages. Les procédures de vente ne sont jamais respectées.

Pas de contrat de vente, pas de gestion des modifications contractuelles établies par le Code du Tourisme. Pourquoi perdre du temps avec de la paperasserie. Time is money ! D’ailleurs, le contrevenant agrandit sa boutique.

Le plus amusant ou le plus triste, c’est qu’il se sont adjoints la « complicité » plus ou moins tacite d’un agent de voyage aussi complaisant que naïf qui communique ses propres mentions légales alors qu’il semble n’être intéressé que par la vente de billetterie et sans doute des menus frais d’intervention. Les trente deniers de Judas.

L’apparence et l’argent, un cocktail pernicieux et pervers. Avec l’énorme risque de porter la responsabilité d’agissements qui ne sont pas totalement les siens. Un bouc émissaire idéal.

La profession est-elle si sinistrée pour en arriver à de telles extrémités ? A moins que ce ne soit une totale méconnaissance de son propre environnement juridique ?

Guy Fawkes