La situation à l’aéroport de Nice concernant le contrôle aérien est toujours marquée par des fortes tensions, des retards récurrents et des incidents de sécurité récents, conduisant à une forte réaction politique.
Le contrôle aérien de Nice (et d’Aix-en-Provence, qui gère une partie de l’espace aérien de la Côte d’Azur) est sous pression en raison de plusieurs facteurs dont les retards récurrents, qui pénalisent l’économie locale et les voyageurs.
Egalement des incident de sécurité : Un événement majeur a exacerbé la tension en septembre 2025 : une collision a été évitée de justesse entre deux avions (un appareil de Nouvelair et un d’easyJet) sur une piste de l’aéroport de Nice.
Cet incident a mis en lumière des dysfonctionnements, potentiellement liés à des problèmes d’effectifs ou de procédures.
La colère du maire
Christian Estrosi, le maire de Nice, a réagi très vivement à cette situation qu’il qualifie d’« insupportable » et d’« inadmissible ».
Il a notamment lancé une demande spectaculaire, annoncée en conseil municipal, pour demander à l’État français de « remplacer les contrôleurs aériens par des militaires si nécessaire ».
Et de justifier sa demande en affirmant que ce comportement des contrôleurs (grèves, manque d’effectifs) a des « conséquences économiques et sociales » inacceptables pour la ville et la région.
L’Armée peut-elle oui ou non intervenir ?
La demande de Christian Estrosi est politiquement forte, mais sa réalisation est considérée comme très improbable :
Bien que l’armée de l’Air et de l’Espace dispose de ses propres contrôleurs aériens qualifiés, leur déploiement dans une tour de contrôle civile comme Nice (qui gère un trafic commercial international dense) est une mesure extrême et rare, nécessitant une réquisition par l’État.
Les contrôleurs militaires ne gèrent pas les mêmes types de trafic ou les mêmes procédures que les contrôleurs civils au quotidien.
Le transfert de compétences pour une mission civile d’une telle ampleur est logistiquement complexe.
Pour les observateurs avertis, la proposition du maire de Nice est avant tout un coup de semonce politique visant à alerter le gouvernement sur le manque d’effectifs et la gravité des perturbations à l’aéroport, plutôt qu’une solution immédiatement applicable.