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La Tunisie retrouve des couleurs

Bonne nouvelle. On le sentait arriver depuis quelques mois mais maintenant c’est officiel : le tourisme en Tunisie a retrouvé son rythme de croissance.

Le pays a en effet vu ses recettes touristiques en dinars augmenter de 2,1 % au premier trimestre 2014 par rapport à la même période de 2013, une année très difficile marquée par des vagues de violences et une profonde crise politique. A noter que ces données ne tiennent pas compte de la dépréciation de la monnaie tunisienne malmenée depuis la révolution de janvier 2011.

La Tunisie a aussi vu le nombre de touristes passer à 988.767 au premier trimestre soit une augmentation de 7,1 %, selon les statistiques disponibles hier lundi sur le site du ministère du Tourisme. Ce chiffre reste cependant inférieur de 10 % au niveau de 2010, année de référence pour le secteur.

Secteur clé de l’économie, le tourisme, avec sept millions de visiteurs en 2010, représentait avant la révolution quelque 7 % du PIB et 400.000 emplois. Il occupe plus d’un dixième de la population du pays et génère 18 à 20 % des recettes en devises. La clientèle européenne représente environ 46 % des touristes en Tunisie. Les Français sont les plus représentés avec 12 % du total des touristes étrangers en 2013.

Amel-Karboul [1]La nouvelle ministre du Tourisme Amel Karboul a jugé fin mars que la Tunisie était aujourd’hui « déjà plus sûre » et que « les marchés commençaient à frémir« .

Les priorités nationales pour le Tourisme, selon elle, concernent la sécurité mais également la formation des personnels.

Pour la commissaire du tourisme de Yasmine Hammamet, Bessma Zine El Abidine, c’est la baisse de la demande d’emplois qui sera l’une des clés de la reprise de l’activité : « Nous devons montrer aux jeunes que le secteur du tourisme a besoin de personnels qualifiés pour les inciter à retourner vers les centres de formation. Nous travaillons également à l’actualisation des programmes de formation des huit centres tunisiens, et tentons de développer la formation continue. »

La Tunisie doit organiser avant la fin de l’année des élections générales qui doivent permettre la mise en place d’institutions pérennes.

Les islamistes du parti Ennahda ont accepté début 2014 de quitter le pouvoir et de laisser un gouvernement de technocrates diriger le pays pour permettre la tenue de ce scrutin dans un climat politique apaisé. Et une véritable reprise des affaires !