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La guerre entre la Chine et Omicron sonne le glas du tourisme à Hong Kong

Le nouveau variant omicron est énormément plus contagieux que les variants précédents du coronavirus. Il est craint par la Chine qui ne cesse d’insister sur sa politique de zéro contagion, en appliquant des mesures qu’en Europe et aux États-Unis on jugerait insensées : fermer des villes entières pendant des semaines en raison de l’identification de quelques cas de virus.

Là où cette politique est la plus visible, c’est à Hong Kong, qui est pratiquement isolé du monde et dont la compagnie aérienne, Cathay Pacific, connait de ce fait une crise très profonde.

L’entreprise n’a plus le moyen de fonctionner car son personnel est enfermé dans des quarantaines sans fin. Hier 02 janvier, la ville n’avait que 150 vols Cathay, alors qu’en temps normal, le chiffre est de quatre mille. Et Cathay n’a même plus de personnel pour piloter les avions cargo.

Tout commence lorsque la présence d’une personne infectée dans un avion oblige tous les autres membres de l’équipage à subir un confinement de dix jours ; De même, chaque fois que vous revenez de l’étranger, vous devez être confiné. La première victime, logiquement, est l’équipage des avions.

Les visiteurs étrangers sont mis en quarantaine pendant trois semaines, rendant le voyage impossible.

Tout cela, déjà très difficile à gérer avec le précédent variant Delta, le devient encore plus avec Omicron, dont la contagiosité est jusqu’à soixante-dix fois plus élevée, selon certaines études.

Pour cette raison, les compagnies aériennes annulent massivement les vols vers la Chine, en partie à la satisfaction des autorités, déterminées à maintenir leur politique du zéro cas.

British Airways, par exemple, a complètement annulé ses vols vers Hong Kong, alors qu’elle était auparavant l’un des premiers opérateurs. Sur les onze mille vols que la ville reçoit en temps normal, nous en sommes aujourd’hui passé à 791.

De nombreuses compagnies ont été sanctionnées pour avoir transporté des passagers infectés. C’est le cas d’Air India, qui s’est vu interdire de voler pendant plusieurs semaines pour cette raison. Finnair, Turkish et Cebu Pacific ont été sanctionnés jeudi dernier d’une interdiction de vol de deux semaines pour non-respect des règles sanitaires.

La Chine n’autorise qu’un nombre très limité de compagnies aériennes à desservir certains aéroports du pays, très peu de fois par mois, pour garantir la capacité de traiter les passagers avec ce régime extrême de contrôles.