[1]La révolution tunisienne est partie du bassin minier de Métlaoui, une belle région du sud tunisien regorgeant de richesses, point de départ pour la découverte des paysages désertiques grandioses des gorges de Selja et des superbes oasis de Montagne de Midès, Tamerza et Chébika.
Une région qui n’a sans doute pas bénéficié à temps du développement auquel ses citoyens aspirent légitimement.
Il est de notre responsabilité à tous, dans la grande famille du tourisme, d’être justes et de donner sa chance à chacun en programmant au même titre que les régions balnéaires tunisiennes, les régions du sud tunisien, de Tozeur, de Kébili, Douz et autres villes et villages donnant sur les portes du désert.
Les programmations et liaisons aériennes mises en place par Tunisair, Transavia et les autres compagnies qui desservent en direct l’aéroport de Tozeur, l’effort promotionnel entrepris par l’Office de Tourisme Tunisien à l’adresse du grand public resteraient sans résultats si les richesses de cette destination ne sont pas mises en avant et relayées par les tour opérateurs et la chaine de distribution des voyages On et OFF LINE pour faire parvenir l’information et donner la possibilité aux français de réserver et d’aller découvrir cette région.
Il ne faudrait pas que le souhait du développement équitable et durable ne soit qu’un vœu pieux ou un slogan publicitaire pour s’enrichir d’avantage en se donnant bonne conscience. Notre souhait en tant que professionnels du tourisme et amoureux de cette belle destination toute proche qu’est la Tunisie, est de voir le développement équitable et durable se transformer, grâce à un tourisme intelligent plus recherché et plus responsable, en une réalité palpable sur le terrain grâce à la contribution de tous.
Sans l’intervention humaine, l’application stricte de la logique économique du capitalisme débridé qui prône le laisser-faire, laisser-passer, tend naturellement mais surement à l’exclusion du marché des produits de Niche pour insuffisance de rentabilité, ce qui serait encore une fois injuste pour les populations de ces régions comme celle de Tozeur et du Grand Sud Tunisien.
Tel un acteur condamné à jouer toute sa vie le registre de son premier succès en public, la Tunisie aura du mal sans la contribution de ses amis et partenaires de la profession dans ses marchés émetteurs à se débarrasser de son étiquette de destination balnéaire pour petites bourses malgré la diversité et la richesse de son tourisme qui est l’un des rares autour du bassin méditerranéen qui permet en moins d’une heure de passer des vestiges archéologiques de la Grande Carthage aux immenses dunes du Sahara, le désert de sable le plus vaste du monde, en passant par les plages paradisiaques ou les parcours de Golf de Tabarka, Hammamet ou Djerba.
Par Hakim TOUNSI
PDG – d’Authentique Tunisie