La réalité du grand banditisme est souvent loin du mythe hollywoodien. Pour chaque cerveau criminel méticuleux, on trouve une cohorte de braqueurs improvisés, qui se font cueillir non par l’excellence de la police, mais par leur propre amateurisme flagrant. Ces figures de l’échec, caractérisées par leur impatience, leur bêtise ou un manque de vigilance sidérant, rappellent que même le crime nécessite un minimum de professionnalisme.
La Bêtise, pire ennemi des Malfaiteurs
La liste des braquages ratés par pure incompétence est longue et souvent hilarante.
Qu’il s’agisse de criminels utilisant un simple sac en plastique transparent en guise de cagoule (rendant leur visage parfaitement reconnaissable) ou de ceux qui, pris de panique ou d’un excès d’émotion, s’évanouissent en pleine action, le dénominateur commun est le même : un manque total de préparation.
Certains exemples, dignes de la comédie, deviennent des classiques du fait divers :
Des braqueurs localisés par les forces de l’ordre après avoir partagé des photos des liasses volées sur les réseaux sociaux, ou s’être fait trahir par des achats extravagants payés en espèces.
Le braqueur qui demande à l’employé de revenir plus tard, car il n’est pas l’heure de la fermeture, ou celui qui laisse son téléphone portable avec ses coordonnées sur le lieu du crime.
José Sitbon, l’archiviste des maladroits
L’auteur José Sitbon s’est d’ailleurs emparé de ce phénomène. Son recueil de nouvelles (que l’on imagine captivant) explore sans doute cette face cachée et pathétique du grand banditisme.
Il met en lumière l’écart entre l’image romanesque des voyous et la réalité de ces « Pieds Nickelés » du XXIe siècle, dont la stupidité assure finalement l’échec de leurs projets criminels.
Ces braqueurs laxistes et imprudents sont un rappel ironique : si le crime ne paie pas, c’est souvent parce que les criminels eux-mêmes s’y prennent mal. Leur manque de vigilance est la meilleure alliée de la justice.
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Histoires vraies Cambriolages loufoques
de José Sitbon