Nouveau coup dur pour le tourisme niçois, l’annulation du carnaval en février 2021 va accentuer les difficultés des professionnels niçois et notamment les hôtels et restaurants qui espéraient que l’édition 2021 du carnaval serait une bouée de sauvetage pour surnager financièrement après une année 2020 très agitée.
La décision de la ville est bien sûr liée à l’impossibilité de faire respecter les mesures sanitaires d’une manifestation qui attire de 100 à 200 000 spectateurs dont nombre de touristes étrangers. Mais l’annulation met en aussi difficulté les carnavaliers ces artisans qui réalisent les chars qui sont pour la plupart en société.
Déjà la crise sanitaire avait annulé la dernière journée du carnaval 2020 lors de la première vague épidémique du coronavirus. Cette annulation fait perdre à l’économie locale des retombées évaluées à 30 M€.
Un autre évènement azuréen qui se déroule parallèlement au Carnaval de Nice est en sursis il s’agit de la 88ème Fête du Citron à Menton du 13 au 28 février. La décision devrait intervenir mi-décembre.
Le 35 ème Festival des Jeux à Cannes du 26 au 28 février prochains, qui accueille habituellement 150.000 participants sur trois jours, réfléchit à un « autre format » en mettant en avant le digital. Cannes, dont le tourisme d’affaires a été totalement impacté par la crise sanitaire, s’est d’ailleurs donné pour objectif de devenir la cité des salons hybrides avec des événements associant digital et présentiel.
Reste que l’impact est redoutable sur la cité des festivals.
La plupart des palaces de la Croisette sont fermés et dans la foulée les boutique de luxe qui s’étaient implantées en masse sur ce boulevard du bord de mer ont tiré le rideau. Et cette « Croisette fantôme » donne une image négative à l’attractivité touristique de la cité des festivals.
Michel Bovas