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contrôleurs aériens : Une aiguille dans une meule de foin ?

alea-jacta-est [1]Dans la série les français sont étranges. Les agents de voyages et leurs clients, les voyageurs ont été récemment pris en otage par une grève des contrôleurs aériens.

Mais quel est donc le problème de cette profession au demeurant si utile pour assurer la sécurité aérienne ?

Des salaires trop bas pour des contraintes professionnelles trop fortes ?

A priori non, tous ont le statut d’ingénieur et leur salaire de départ est de 5 000€ par mois pouvant culminer à 8 000€ en fin de carrière. Donc pas vraiment des laissés pour compte de la société.

Alors, des contraintes horaires trop fortes ? Des heures supplémentaires imposées et non rémunérées ?

Pas plus, leur durée du travail est de 32 heures par semaine, trois jours de travail pour trois journées de repos.

Ce qui est parfaitement compréhensible tant la pression de ce travail est forte. Le stress permanent et les responsabilités lourdes à assumer. Sans contrôleurs aériens plus de circulation aérienne.

Ils le savent… Et ils en profitent. C’est le syndrome de cariste. Un mal typiquement français.

Dès de vous disposez d’un pouvoir de nuisance, vos revendications sont écoutées.

Ce qui n’est pas le cas de notre belle profession.

Mais, alors quelles sont donc les revendications qui les ont poussé à perturber le transport aérien pendant deux jours ?

Le principal problème pointé par le SNCTA, le premier syndicat des contrôleurs aérien est de dénoncer le recul de l’âge de la retraite de 57 ans à 59 ans.

Une véritable honte nationale ! Les pauvres travailleurs syndiqués.

Le plus amusant, mais l’est-ce vraiment ? Et ce n’est pas nouveau, c’est que bien des français comprennent et approuvent clairement de telles revendications. Dès lors, qu’il s’agit du sacro-saint droit de travail, ils deviennent

La France est décidément un pays impossible à moderniser.

Je serai curieux de savoir ce qu’en pensent les agents de voyages dont le quotidien est perturbé ? Ils doivent réorganiser les déplacements de leurs clients et les conséquences sur les séjours. Assumer les réclamations des clients mécontents. Double travail, salaire identique.

Leurs heures supplémentaires seront-elles payées ? Ne seront-ils pas eux aussi stressés par la gestion de la situation ? Vous avez la réponse.

Votre dévoué,

Lucius Maximus
Sénateur indépendant