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Contrôleurs aériens : la grève de trop ?

Le BAR est un acteur important dans le ciel hexagonal. Il a toujours fait preuve de lucidité et de pertinence s’agissant des questions de personnels, de stratégie et de concurrence claire et équilibrée. Son président, Jean-Pierre Sauvage, ne décolère pourtant pas au sujet, selon lui, « de l’appel à la grève d’un syndicat minoritaire des contrôleurs aériens« .

« Suite au dépôt d’un préavis de grève du syndicat UNSA INAC les opérations aériennes vont être une fois de plus perturbées dans les aéroports et le ciel français jusqu’au 10 mars avec des restrictions pouvant affecter jusqu’à 33 % des programmes créant ainsi une désorganisation importante des services  » constate t-il.

[1]Après la signature en date du 19 juillet dernier d’un protocole d’accord social entre la DGAC et les organisations syndicales dont celle appelant au mouvement de la semaine prochaine, mettant fin à une longue série de grèves dans le premier semestre 2016 (pas moins de 11 préavis déposés !!), et couvrant une période allant jusqu’en 2019, les transporteurs aériens pouvaient enfin espérer disposer de conditions opérationnelles normales et non pénalisantes pour l’ensemble de la chaîne au service des clients passagers et fret …

[2]« Malheureusement, force est de constater que par le refus d’un syndicat minoritaire de s’inscrire dans un processus de modernisation et de performance nécessaires à une bonne gestion des flux aériens en France et en Europe, le trafic sera extrêmement perturbé créant un préjudice certain pour les utilisateurs et les acteurs de notre industrie« .

Tout comme les organisations représentatives du transport aérien en Europe, BAR France a dénoncé ces mouvements répétitifs qui a certains égards apparaissent comme un exercice abusif d’un droit quand les conditions d’un consensus social ont été validées par la majorité des composantes de la DGAC y compris le syndicat en question.

« Nous ne pouvons, au nom des toutes les compagnies aériennes que nous représentons, que dénoncer ce mouvement en appelant au sens de la responsabilité de ses auteurs« .