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Comment qu’on spricht étranger very bueno !

julie [1]Depuis que je suis née, j’entends ça : les Français sont archi-nuls en langues.

Dans ce registre, on passe pour de gros bouffons, alors que partout ailleurs, ils speak spoke spoken tous les dialectes sans difficultés aucunes. Foutaises oui !

Il y a peu, j’ai participé à un éductour qui réunissait des agents de voyages des quatre coins du monde. Eh bien, je peux vous affirmer que les Français étaient de loin les plus ouverts, les plus performants, les plus causants, les plus à l’aise Blaise (comme dirait mon Papy René). Et ce n’est pas du baratin !

Dans mon groupe d’une vingtaine d’agents, on comptait 5 Allemands, 5 Anglais, 2 Brésiliens, 3 Espagnols et 5 Français.

Comme souvent, pas un seul Anglais ne parlait une autre langue que la sienne (ils m’énervent ceux-là avec leur impérialisme linguistique !).

Les Allemands causaient convenablement english, même si certains ramaient dans la conversation courante. En revanche, aucun ne parlait une autre langue.

Les Brésiliens baragouinaient l’anglais… avec un accent à tuer sa race. C’est tout ! Les Espagnols étaient nettement plus brillants mais pas en français et moins encore en allemand.

Évidemment, les Ibériques et les Sud-américains arrivaient à se comprendre sans trop de difficultés.

Mais figurez-vous que seul le groupe de Français pouvait s’exprimer avec tout le monde. L’un d’entre nous maîtrisait 3 langues en plus de sa langue maternelle : l’anglais (courant), l’allemand (très bon niveau), le mandarin (correct). Deux nanas étaient bilingues (français/anglais) ou quasiment. Une autre d’origine portugaise causait couramment la langue de ses ancêtres, celle de son pays d’adoption, et même l’espagnol et l’anglais convenablement. Restait Julie, votre bienfaitrice, qui se débrouille en anglais et bricole honorablement dans la langue de Cervantes.

Peut-être suis-je tombée sur une situation rarissime, sur des compatriotes exceptionnels, mais les Français étaient les seuls à pouvoir passer d’une table à l’autre, d’une conversation à l’autre, et à échanger avec quasiment tout le groupe.

Comme quoi, niveau langues étrangères, il y a pire que nous : les Britishs !

J’embrasse bien fort Philippe M. (il se reconnaîtra), l’interprète involontaire de cet éductour, qui peut commencer une phrase en anglais, la poursuivre en allemand, la compléter en mandarin et la clore en français. Et qui veut se mettre sérieusement à l’espagnol et au portugais parce que, dit-il : « Je me sens limité dans mes conversations internationales ». Bravo !

Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages