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Comment les mots ont une grande importance !

julie [1]Je sais que beaucoup de copines-collègues n’aiment le terme d’agent de comptoir.Elles préfèrent celui d’agent de voyages ou, mieux,  celui de conseiller Voyages.
Mais moi (même si je signe cette chronique avec  » Conseiller en Voyage »), le comptoir j’aime bien.

Un jour, un être cher à mon cœur m’a dit : « Tu as une voix de fille de café« .Ca reste un des plus beaux compliments qu’on m’ait fait, tout simplement parce que je suis une fille de café.
De bar, de bistrot, de rade, quoi.

Comme je l’évoquais ici, je suis une fille de café puisque avant de travailler dans le tourisme, j’ai bossé (pour financer mes études) au sein d’un glorieux établissement de nuit, ayant périclité pour cause de nullité en gestion du patron et d’envie dévorante de faire la fête plutôt que du chiffre, de la part des employés.

Mais en vérité, je suis une fille de café depuis bien plus longtemps que ça.

J’avais huit ans lorsque mes parents se sont improvisés du jour au lendemain bistroquets-restaurateurs-hôteliers. C’est dans un petit boui-boui de quartier qu’a commencé ma vie derrière le comptoir.

Enfin il y avait la vie, tout autour… la volonté, malgré tout, des mes parents, de nous préserver de cette vie de patachon. Je crains que ça n’ait échoué !L’école où il fallait briller, la catéchisme où je ne voulais pas aller, les copines qu’il fallait inviter à une table de bistrot.

Tout ça me rappelle tellement de bons souvenirs…

Allez Julie. Pas de vilaine nostalgie…

D’autant plus qu’aujourd’hui, à l’agence, je retrouve un peu de cette ambiance de l’époque (que j’ai peut être tendance à sublimer, d’accord).Les gens viennent nous voir, papotent de choses et d’autres, souvent éloignées du voyage… pour mieux y revenir par la suite…

Et on se retrouve parfois dans le rôle de la grande sœur, de la tata, de la confidente ou, souvent d’ailleurs, dans le rôle du confesseur…

Les clients, quand ils se sentent bien, n’ont ainsi aucune pudeur à nous révéler leurs petits (ou grands !) secrets intimes…

Exactement comme chez leur coiffeur ou au café du coin…

Vous l’avez remarqué ça, hein ? Je suis sure que cela vous arrive à vous aussi tous les jours !

C’est aussi ça le bonheur de faire un métier de proximité.

Allez, je vous embrasse bien fort et vous laisser savourer votre petit café du matin !

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages