Les Maldives amorcent une diversification stratégique de leur modèle touristique traditionnel en introduisant une nouvelle catégorie d’investissement via des amendements à la Loi sur les Zones Économiques Spéciales (ZES).
Ces modifications permettent la création de « villes durables », conçues comme des projets de développement intégré à grande échelle, associant l’hôtellerie, l’immobilier résidentiel, les infrastructures de santé, d’éducation et les systèmes d’énergies renouvelables.
L’objectif gouvernemental est clair : diversifier le secteur touristique pour attirer des projets novateurs qui complètent le modèle insulaire classique des complexes hôteliers.
Ces villes durables sont censées générer des opportunités à long terme dans le tourisme immobilier haut de gamme, les services de bien-être et médicaux, ainsi que les voyages d’études.
En intégrant des composantes résidentielles, commerciales et de services publics, ces projets ambitionnent de diversifier les sources de revenus nationales, de créer des emplois dans de multiples secteurs et de positionner l’archipel comme une destination de choix pour les séjours de longue durée et les investisseurs de premier plan.
Seuls les projets dépassant 500 millions de dollars américains sont éligibles, garantissant que ce dispositif cible des investissements à fort impact et à bénéfices nationaux prouvés.
Les promoteurs bénéficieront d’incitations fiscales limitées et temporaires : un taux d’imposition sur le revenu de 5 % durant les dix premières années, puis de 10 % pour les dix années suivantes.
Une taxe sur les mutations immobilières est également instaurée, fixée à 1 % pour la première transaction et passant à 4 % à partir de la troisième.
Toutes les autres taxes, notamment la taxe verte, la TPS et les loyers fonciers, restent pleinement applicables.
Le bénéfice de ces incitations est conditionné à l’intégration obligatoire d’infrastructures d’éducation et de santé, d’initiatives de sécurité alimentaire et de projets d’énergies renouvelables.
Ce couplage garantit que les investissements de cette envergure contribuent directement aux priorités nationales, assurant une croissance économique plus durable et un développement des compétences.