[1]Ces derniers jours, la presse pro fleurit d’informations émanant de Voyageurs du Monde qui a dévoilé ses comptes semestriels.
Sans surprise, VDM se porte à merveille, aussi bien que les VDM (ventes de dernière minute) de l’industrie du tourisme.
Voilà une formule qui va faire sortir de ses gonds J-F Rial.
D’après ce qu’on m’en a dit, notre homme ne supporte pas qu’on évoque sa florissante entreprise, Voyageurs du Monde, sous ce sigle forcément cheap et dévalorisant.
Mais revenons à nos moutons, à nos sheeps. Une fois encore, vous saluerez ma plume alerte, ma jonglerie dialectique ! Cheap, Sheeps, tout ça quoi ! Funny, no ?
Pour celles et ceux qui auraient loupé la dernière leçon, je vous en rappelle les enseignements qui, forcément, me foutent une méchante trouille qui tue ma race d’Agents de Voyages. Je ne fais pas que dans l’humour british, j’ai aussi des références «caille-ra du 9-3».
Eh oui, Julie joue sur tous les tableaux, dans toutes les catégories, du poids plume au poids lourd, bien lourd diront certains.
Revenons à notre Cheap, pardon à nos Sheeps et à son mâle dominant, Monsieur Rial.
Pourquoi ses mots revêtent une grande importance à mes petites oreilles. Parce que, comme déjà évoqué dans une précédente chronique, Rial est – avec ses associés – un des derniers Monstres Sacrés du tourisme Made In France. Ils sont malheureusement, maintenant, bien seuls !
Alors, pourquoi qu’il me fait peur le Père Rial ?
Imaginez-vous que VDM, pardon Voyageurs du Monde, la grande enseigne du sur-mesure à la française et du voyage d’aventure, qui se situe à mille lieues du mass market, réalise 42% de ses ventes sur le Web. « Une progression fulgurante, inimaginable », assurent les responsables de l’enseigne.
Et Rial d’annoncer qu’il va renforcer plus encore sa présence sur le Net, au détriment de ses agences physiques. Même qu’il aurait dit : « Je dispose sans doute de la plus belle agence de voyages d’Europe – la Cité des Voyageurs, rue Sainte-Anne à Paris. Malgré tout, ses ventes baissent de 10% ».
Ouille, ouille, ouille, ça fait bobo la tête ce genre de sorties. Pas bon pour le moral ça. Pas bon du tout.
Allez, je vous laisse à vos réflexions matinales que je vous souhaite plus guillerettes que les miennes (voilà un mot qui ravirait mon Papy René).
J’embrasse du bout des lèvres Monsieur Rial qui m’a sapé le moral. Mais Total Respect (comme on dit dans le 9-3) pour le chemin parcouru.
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages