[1]Il y a quelques jours, j’ai un couple qui vient à l’agence et me demande un billet pour l’Inde.
Un A/R avec date « open » pour le retour car ils ne savent pas exactement quand ils rentreront.
Curieuse et sûrement un peu jalouse, je lance une remarque (j’aurai mieux fait de m’abstenir).
» Quelle chance vous avez. Ne pas avoir de date de retour, pouvoir passer tout votre temps en vacances à buller ! » ou un truc dans le genre.
Alors quand la dame m’a répondu que c’était pour une adoption par GPA (traduisez : par mère porteuse) et qu’ils voulaient être sur place pour être sûrs de rentrer à trois, je me suis sentie… bête, idiote, stupide !
Le regard furieux du mari m’a peut-être encore plus désarmée. Ok. J’ai fait profil bas, regardé mes tarifs et sorti ma propal sans dire un mot de plus.
J’ai même eu du mal à leur expliquer les conditions commerciales mais là, il le fallait bien, surtout dans leur situation.
Loin de moi l’idée de les juger (surtout que chez Super Julie, les enfants, c’est encore un autre monde !) mais je n’ai pu m’empêcher de penser que leur vendre un billet pour leur gosse sans savoir s’il pourra l’utiliser, n’était peut-être pas très légal.
Enfin, plutôt éthique car j’ai vérifié. Rien, ni de mon côté, ni du leur, n’est interdit par la loi.
Bref, désolée de vous avoir certainement plombé le moral avec un sujet sensible, parfois complexe… J’aurai préféré ne jamais savoir et ne pas voir leur désarroi et leur tristesse en face de moi…
Allez, j’embrasse toutes les mamans et toutes les femmes quelque soit leur état ! Euh, et je vais être sympa, j’embrasse aussi leur version masculine !
Julie Labrune. 28 ans
Conseiler en Voyages