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Comment c’est possible, ça !

julie [1]Alors là les bras m’en sont tombés.

On en a parlé à l’agence avec les filles (et même avec la boss) et on est toutes tombées d’accord : c’est du véritable n’importe quoi.

Nous qui vérifions et revérifions tous les soirs la caisse, nous qui nous font un sang d’encre quand il y manque 50 euros et qui devons affonter le regard noir du patron pour des sommes dérisoires, venons d’apprendre la semaine dernière que l’ancien président directeur général du 1er TO de France ne justifiait pas d’une sorte, appelons-la « d’erreur de caisse » de 32 millions d’euros ! oui, vous avez bien lu les filles, 32 millions d’euros !!

Quand nous, on nous em… pour 30 misérables E.

Ya vraiment deux mondes différents dans le tourisme !

Vous me direz, on s’en doutait un peu… depuis le temps. Mais là, ca dépasse tout.

Et on a lu que le mec, en plus, a duré à son poste près de 5 ans, sans jamais se faire choper ni engeuler par ses boss. Remarquable, non ?

Mais, chers lecteurs, là où l’on touche au sublime (c’est de l’ironie bien sûr), c’est à dire au grand art, à l’excellence, au top master, c’est lorsqu’on a appris que le mec en question avait menti sur ses diplômes et n’avait même pas son bac …

Il est balèse, le type !

Vous me direz, nous les petites conseillers en voyages, on a un BTS. C’est pas rien un BTS. En tout cas, c’est Bac + 2 !
(Je m’en souviens bien moi, j’ai assez galéré pour l’avoir…).

Enfin, au final, c’est nous les idiotes (belle lucidité, non ?). Gagner 1 500 euros par mois (net) avec Bac plus deux, quand d’autres s’en font en pure platine avec même pas le bac, c’est à vous dégoûter de faire des études ça…

Mais en fin de comptes (jeu de mot) ce qui est le plus rageant là-dedans, ce n’est pas tant le talent du gars (finalement on s’en fout), c’est surtout que ça se passe dans notre petit monde du tourisme où chacun se lamente de la faiblesse des marges, de la lourdeur de l’administration, du coût excessif du travail, des révolutions de printemps, des concurrents pas gentils, et de mille choses encore !

Pinailler sur des miettes (nos augmentations), pleurer sur le passé (c’est l’histoire en marche, les gars, va falloir vous y habituer), pour à la fin dilapider tout ce pognon en pure perte (au fait, il est ou le pognon ?), ya vraiment de quoi se poser des questions sur le recrutement et les compétences des dirigeants…

Allez, on oublie tout (n’oubliez pas la caisse ce soir !). Je vous embrasse et vous rapelle quand même qu’on vit (ici et maintenant) toujours une époque formidable.

Julie La brune. 28 ans
Conseiller en Voyages