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Comment Aéroport de Paris va trancher dans le vif

ADP demande à ses salariés de baisser leur salaire. La direction d’ Aéroport De Paris a présenté jeudi dernier un ensemble de mesures d’économies, en plus du plan de départs volontaires déjà acté, qui devrait se traduire notamment par une baisse des rémunérations de 8 % maximum, avec un risque de licenciement s’ils refusent.

Les 6.400 salariés d’ ADP avaient déjà accepté en décembre dernier un plan de 1.150 départs volontaires, conséquence de la chute du trafic aérien de 60 % à Paris depuis le confinement de mars 2020, désormais la direction leur annonce qu’à partir du 21 mai prochain, ils recevront un avenant à leur contrat de travail incluant une baisse de rémunération pouvant aller jusqu’à 8 % ainsi qu’une clause de mobilité.

Un salarié basé à Roissy pourra ainsi se retrouver affecté à Orly ou au Bourget. Ceux qui refusent pourront être licenciés à compter du 1er janvier 2022.

Menace de grèves dures

En réaction à cette annonce, la CGT, qui pourrait être suivie par d’autres syndicats de Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et d’Orly, menace d’appeler, dans les prochains jours, les salariés « à un mouvement de grève dur et long ».

Les syndicats s’étonnent de cette politique se souvenant que l’autorité de régulation des transports (ART) a homologué récemment la proposition du gestionnaire des aéroports parisiens d’augmenter de 2,5 % en 2021 les redevances prélevées aux compagnies aériennes.

Ces dernières, qui demandaient le gel des redevances, sont furieuses. Les hausses demandées par les aéroports de Lyon et Marseille ont été refusées.

Alors que le premier semestre sera « extrêmement difficile« , le réputé courtier américain Berenberg estime quand à lui qu’il continue d’y avoir du potentiel dans une grande partie du secteur aéroportuaire européen, même si l’écart de valorisation est maintenant moins prononcé.

L’analyste maintient sa préférence pour les aéroports plutôt que pour les compagnies aériennes, en raison d’une moindre consommation de cash et de plus faibles risques sur les liquidités.