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Back to the future, un nouveau coup de Masse pour le Snav

alea-jacta-est [1]Grande nouvelle, le Snav désire se réformer. Soyons objectifs et rendons compte des changements envisagés susceptibles de faire évoluer cette vénérable et honorable structure. Évaluons et tentons de décrypter les grandes lignes de ce projet.

Création d’une commission sur le voyage d’affaire : C’est vrai que jusqu’à présent, le business travel n’était très populaire au Snav.

Il était majoritairement constitué par les principaux groupes intégrés : Carlson Wagonlits Travel et American Express qui à vrai dire n’attendaient pas grand-chose du Snav susceptible de les aider à développer leur business. Et puis, cela génère une importante activité mais peu d’adhésions tant cette activité est concentrée entre un minimum d’intervenants.

Le choix de l’incoming est plus opportuniste, plus politique. En fait, l’argent public du tourisme est désormais là. Il suffit de fréquenter les allées des salons du tourisme grand public pour le comprendre. Alors, si de surcroît cela permet d’obtenir de la légitimité auprès des pouvoirs publics, alors pourquoi s’en priver. On n’est jamais trop aidé. Et puis la France est encore la première destination touristique du monde.

L’enjeu est donc de témoigner de l’intérêt à ses nouveaux co-co locataires. La RN2D (Réseau National des Destinations Départementales) qui compte de nombreux nouveaux immatriculés Atout France. Des organismes qui sont autant d’adhérents potentiels au Snav.

Les adhésions, l’argent, c’est d’ailleurs sans doute le fond du problème, comme le confirme Lucien Salemi, qui ambitionne de regrouper 1 300 adhérents. C’est vrai, l’argent reste la première et principale préoccupation de notre profession. Ce que confirme d’ailleurs clairement René-Marc Chikli le Président du SETO. « Money, so they say is the root of all evil today. » – Pink Floyd.

L’intention de rassembler distributeurs et producteurs. Incontestablement le point d’orgue de ce cocktail de bonnes intentions.

Un projet novateur, qui démontre une imagination fertile et créative.

En apparence, la famille est unie et plus ou moins réunie. Donc : « Tout va très bien Madame la Marquise. » – Paul Misraki.

Mais, juste une question. Un rappel plus exactement : Pourquoi en mars 2013 les voyagistes les plus importants ont quitté le Snav pour créer le SETO ? Un acte manqué ?

J’appelle cela faire du neuf avec du vieux. Un vrai retour vers le futur. Sans doute l’intention de créer un nouveau comité Théodule.

« Quand on veut enterrer un problème, on créé une commission » G. Clémenceau.

Mais, est-ce vraiment ce type de comportement dont la profession a besoin dans la situation actuelle. Clairement si on s’occupait enfin des vrais problèmes ? Ceux qui impactent par exemple le quotidien des agents de voyages.

J’avais cru comprendre que les français croyaient de moins en moins à la politique politicienne. Qu’ils voulaient de l’action, du concret. Des actes, plutôt que des d’effets d’annonces, des rodomontades. Les agents de voyages sont-ils si différents ?

Le changement de nom reste le bouquet de ce feu d’artifice médiatique.

Là encore, une décision éminemment politique. Moi je suggère de l’appeler « le voyage » C’est clair et explicite non ?

C’est vrai que nos jours, un syndicat fut-il professionnel, c’est revendicatif, cela défend bec et ongles les intérêts de ses adhérents !

Trop parfois comme le démontre une très récente actualité. Lucide et pragmatique Jean-Pierre Mass sait pertinemment cela ne correspond pas vraiment à la situation actuelle.

Comme je l’ai écrit : «Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs. » Sacha Guitry. Alors, un peu à l’image de la profession, je vais clore ce florilège de citations hétéroclites en citant Woody Allen : « Take the money and run« .

Votre dévoué,

Lucius Maximus
Sénateur indépendant