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Aya signe son grand retour en Jordanie

Pour Adeline Fiani, PDG d’ Aya Voyages (Aya Désirs d’Orient et Aya Désirs du Monde), la Jordanie fait partie des destinations incontournables. Bien évidemment ces dernières années, au vu de la situation troublée de cette partie du monde, il lui a fallu lever le pied sur ce pays sans jamais l’abandonner. Et maintenant la conjecture locale et régionale permet de relancer la Jordanie en grand.

Aussi pour y redévelopper son activité groupe, Aya a invité quelques agents de voyage « groupistes » à venir sur place redécouvrir les charmes de ce pays qui vraiment n’en manque pas. La Quotidienne les a accompagnés tout au long de ce Fam Trip.

Le programme concocté par Aya était bien chargé, car comme l’expliquait Audrey Gallais, la très souriante responsable de production chez Aya qui accompagnait ce voyage, il était important de parcourir le pays pour retrouver l’essentiel des richesses touristiques de la Jordanie.

Le départ eut lieu en milieu d’après midi de Paris CDG sur un vol Royal Jordanian avec une arrivée tardive à l’ aéroport Queen Alia d’Amman.

Aya avait invité pour ce voyage Maria Camerino (Auchan Voyages), Sarika Ek (Printemps Voyages), Elsa Bensadoun (Veepee), Fanta Diassigui (Promovacances) et Nathalie Meryet (CE Aegide). Audrey Gallais (productrice Aya) était secondé par Charlotte Krowa. Et sur place nous avons été rejoint par Ferris notre guide jordanien dont la gentillesse et les grandes connaissances ont charmé notre groupe.

Notre parcours hôtelier nous a astucieusement permis de découvrir et tester un échantillonnage varié d’hôtels correspondants aux différentes typologies de voyageurs.

Un grand hôtel 5* classique à Amman, un 3* à Pétra (pour les groupes budget), un 4* avec piscine et superbe vue à Pétra également, et un superbe établissement 5* haut de gamme très luxueux, joyau caché au fond d’une vallée perdue tout près de la Mer Morte avec cascades et piscines thermales que nous avons eu beaucoup de mal à quitter ! Une manière efficace pour Aya de montrer sa capacité à organiser des voyages de grande qualité, tout en s’adaptant au budget du client.

Des temps Bibliques aux Croisades

La Jordanie est un petit pays avec une immense histoire que nous avons découverte au fur et à mesure de nos visites qui ne suivaient pas forcément un ordre chronologique.

Pour commencer il y eut des lieux liés aux temps Bibliques comme le Mont Nebo et Madaba. Le Mont Nebo domine la Terre Promise et la vue y est magnifique. C’est là que la Bible situe la mort de Moïse, qui sût mener le peuple juif jusqu’aux portes de la Terre Sainte.

La petite église du Mont Nebo abrite un enchevêtrement de magnifiques mosaïques tandis que non loin de là dans la ville de Madaba, l’église Saint Georges abrite une autre mosaïque qui est la plus ancienne représentation cartographique connue de cette région, de Jérusalem jusqu’aux rives du Nil.

Puis pour nous rappeler la période des Croisades et les presque deux siècles du Royaume Franc de Jérusalem, nous avons visité l’impressionnante forteresse du Château de Kerak, bâti par les croisés sur un piton rocheux, et que les armées de Saladin assiégèrent par trois fois avant de pouvoir s’en emparer. Ses énormes remparts et son magnifique réseau de salles souterraines sont un passionnant témoignage de l’architecture militaire de cette époque.

Pétra et le royaume Nabatéen

L’étape suivante nous ramena des dizaines de siècles en arrière, à l’époque de la civilisation Nabatéenne. Pétra, la cité rose, qui avait disparue de la mémoire des hommes et ne fut redécouverte qu’au 18ème siècle, nous attendait. Une journée entière fut consacrée à la visite de Pétra, ou du moins à celle de ses principaux monuments.

Une ou deux journées supplémentaires semblent nécessaires pour ceux qui voudraient vraiment parcourir le site qui est immense et qu’on ne peut visiter qu’à pied après avoir parcouru les presque 2 km du Siq, cette gorge étroite et profonde qui est le seul passage possible pour accéder à Petra. Petra reste indubitablement le site majeur de ce pays car il est unique au monde.

Du Désert du Wadi Rum à la Mer Morte

Ensuite il y eut en descendant tout au Sud du pays, le désert du Wadi Rum, pays des bédouins avec qui nous sommes partis en pick-up tout-terrain à la découverte des paysages variés de ce désert célèbre pour avoir été le lieu où Lawrence d’Arabie à la tête des armées arabes du Roi Faycal a commencé ses attaques contre les troupes de l’Empire Ottoman qui aboutirent à la prise de Damas en Syrie pendant la 1ère guerre mondiale.

Mais pour nous ce fut escalade des dunes de sable rouge et recherche de rochers couverts de gravures rupestres, avant un repas traditionnel bédouin où viandes et légumes sont cuits à l’étouffée dans le sable, une merveille.

Bref crochet par Aqaba sur la Mer Rouge dont les fonds marins attirent les plongeurs du monde entier, et qui est devenue en quelques années une station balnéaire recherchée disposant d’une très belle infrastructure hôtelière. Ensuite le programme concocté par Aya nous ramena plus au nord sur les rives de la Mer Morte avec bien évidemment bains de boue et baignade (ou plus exactement séance de flottaison) dans ces eaux extrêmement salées, ces deux activités étant connues pour leurs effets bienfaisants et quasiment thérapeutiques. Tout le monde s’y est bien amusé.

Jerah et la période Romaine

Enfin notre voyage jordanien ne pouvait oublier la période romaine qui vit s’élever Jerash, une des plus belles cités du Moyen Orient, qui ne pouvait être comparée qu’à la ville de Palmyre en Syrie.

Son immense place ovale et ses avenues bordées de centaine de colonnes frappent l’imagination des visiteurs. Ses deux amphithéâtres et ses nombreux monuments sont un témoignage qui ne laisse personne indifférent. La visite de Jerash demande un minimum de trois heures.

Pour nous, ce fut la dernière grande visite de ce magnifique périple. Les paysages jordaniens sont parsemés de témoignages d’une histoire extrêmement riche. Il ya bien d’autres endroits à visiter, que ce soit la forteresse d’Ajlun, les fameux Châteaux du Désert, ou les ruines de la villa antique d’Iraq Al-Amir. Et il y en a bien d’autres.

La Jordanie, un pays accueillant

Parmi tous ces lieux magnifiques, il y en a un que je ne connaissais pas car depuis des dizaines d’années l’endroit était interdit et totalement inaccessible car situé sur les rives du Jourdain, très exactement sur la frontière Jordanienne.

Il s’agit du site de Béthanie là où les textes religieux situent le lieu de Baptême du Christ. Béthanie a fait l’objet de fouilles et a été récemment identifié par les archéologues et est maintenant reconnu par les autorités religieuses.

Contrairement à l’image que la plupart des gens peuvent s’en faire, le Jourdain à cet endroit n’est qu’un mince filet d’eau large d’à peine une vingtaine de mètres. Sur la rive Jordanienne, comme sur la rive Israelo-Palestinienne qui lui fait face, de vastes terrasses ont été aménagées pour permettre aux pèlerins de se plonger entièrement dans les eaux du Jourdain, baptême symbolique à l’image de celui du Christ.

Face à nous, côté Israelo-Palestinien, une cinquantaine de pèlerins orthodoxes vêtus de toges blanches se sont immergés sous nos yeux. La frontière n’est même pas matérialisée et les deux zones de baptême ne sont séparées que par deux petits mètres d’eau.

Quand on se souvient combien cette frontière a été pendant des décennies un lieu d’affrontements et de combats, le sentiment de paix qui y règne maintenant est comme un miracle et cela montre bien qu’il ne faut jamais perdre l’espoir dans un avenir de paix et de fraternité.

Cette sensation de tranquillité et de sécurité ne nous a pas quitté de tout le voyage.

La Jordanie vit à son rythme, calme et reposant et nul part nous n’avons vu de présence policière (ou militaire) qui sorte de l’ordinaire. Partout les touristes, seuls ou en groupe se fondent dans le paysage et font partie du quotidien d’une population particulièrement accueillante.

Et même les tenanciers des petits commerces de souvenirs qui dans de nombreux pays font souvent le forcing pour attirer le chaland dans leurs boutiques, restent aimables et souriants. Une attitude plus qu’agréable et qui permet à chacun de jeter un œil sur leurs étals sans se sentir plus ou moins agressés par des vendeurs volubiles.

Frédéric de Poligny