Encore un coup dur pour Alitalia.
Avec un besoin urgent de recapitalisation (on parle de 100 millions d’euros), pour terminer son exercice et envisager, un peu plus sereinement, l’avenir, et
malgré la crise gouvernementale nationale dont on ne sait encore si elle aura une influence sur l’entreprise, la compagnie italienne a vu ses actionnaires principaux, au premier rang desquels Air France/ Klm (actionnaire à hauteur de 25 %), refuser de participer financièrement à un nouveau tour de table.
Interrogé sur sa position Jean-Cyril Spinetta, l’un des quatre représentants de la compagnie française, reste très sceptique sur les propositions concernant le redémarrage commercial d’Alitalia et sa restructuration complète (la réduction de la flotte moyen-courrier lui semble encore insuffisante et les ambitions sur le Long Courrier, irréalistes, selon lui pour l’instant).
» Loin de nous rassurer, cette augmentation ne résoudra pas les problèmes structurels de la compagnie » a t-il précisé.
Il semble bien que cette recapitalisation soit à ce jour insuffisante et qu’il faille, d’ores et déjà, envisager un nouveau tour de table des actionnaires dans quelques mois.
La dette totale d’Alitalia s’élève en effet à près de 900 Millions d’euros.
La perte nette du premier semestre s’est élevée à 294 millions d’euros contre 201 millions au cours de la même période de l’année précédente. La perte d’exploitation est quant à elle passée de 169 millions à 198 millions pour un chiffre d’affaires en recul de 4 %, à 1,621 milliard d’euros.
Jeudi prochain, sera décidé officiellement de la suite à donner à cette souscription, le conseil d’administration devant vraisemblablement, en cas de défection confirmée d’Air France, se tourner vers ses autres actionnaires, notamment banquiers.