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Algues Sarcasse aux Antilles (guadeloupe) : plus d’odeur que de mal

Le département de la Guadeloupe est confronté aux nuisances des algues sargasses depuis plus de trois ans, mais depuis la saison dernière, le phénomène est plus persistant. Il dure quasiment en continu depuis 6 mois.

28 communes sont concernées, dans l’archipel de Guadeloupe et presque autant chez sa voisine martiniquaise.

La plage des Salines, au Gosier, notamment, mais aussi la commune de Capesterre de Marie-Galante est parmi les sites les plus touchés depuis le retour des algues avec un amoncellement régulier de celles-ci tout au long des plages.

La commune se dit prête à agir mais elle ne dispose pas des outils nécessaires pour palier cette nuisance particulière.

Les algues dites « sargasses », l’algue brune aux flotteurs sphériques jaune clair, de l’espèce Sargassum fluitans. En se décomposant, les algues jaunes produisent du sulfure d’hydrogène (H2S), dégageant une odeur nauséabonde.

« Il y a urgence à traiter les algues très en amont des rivages et plages de la façade atlantique. Le phénomène est important et une vraie réflexion s’impose sur la méthode la plus adéquate en termes de traitement du ramassage, mais aussi de valorisation des algues » déclarait il y a quelques jours François de Keréver, directeur de cabinet du préfet.

Face à l’ampleur et la récurrence de ce fléau, les élus locaux et la population antillaise de Guadeloupe se sentent démunis, en particulier avec les moyens dérisoires dont ils disposent.

« Ils nourrissent les plus vives inquiétudes en matière de santé publique » selon les propres termes du Sénateur-Maire de Capesterre, Jacques Cornano.

Les services de l’État, que ce soit l’ARS, la direction de la mer, de l’environnement ou de l’agriculture, sont bien sûr mobilisés pour assister les communes mais concrètement, une enveloppe non encore définie, devrait prochainement être mobilisée pour l’investissement à faire sur le traitement et la valorisation du déchet organique.

Les algues ont un impact négatif sur les finances des collectivités, l’économie touristique, l’environnement et la santé des riverains.

Une odeur pestilentielle

La gêne olfactive provoquée par la décomposition des algues entraîne des arrêtés municipaux tranchants.

Ainsi, Alfred Monthieux, maire du Robert, avait signé le 17 septembre dernier un arrêté municipal fermant les écoles et collèges ressentant ces désagréments.