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Aéroport du grand Ouest : la voix Royal

L’État va officialiser prochainement le cadre juridique du scrutin devant trancher le sort du nouvel aéroport Notre-Dame-des-Landes. Nouvelles polémiques en vue.

Ségolène Royal vient ainsi d’annoncer qu’une nouvelle enquête publique aurait lieu pour modifier le projet qui ne sera alors que d’une seule piste si le OUI l’emportait au référendum sur le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes.

royal segolene [1]Pour Bruno Hug de Larauze, Président de la CCI Pays de la Loire et Jean-François Gendron, Président de la CCI Nantes Saint-Nazaire, « Cette déclaration est invraisemblable ! Invraisemblable parce qu’elle remet en cause de son seul fait les décisions portées depuis 15 ans par l’Etat, les collectivités locales et les acteurs économiques mais aussi parce qu’elle enterre de fait le projet. Il est en effet inenvisageable de relancer des procédures administratives lourdes face à l’urgence de la situation à Nantes-Atlantique ».

Pour les deux présidents, « Les entreprises de l’ouest ne peuvent attendre davantage face aux atermoiements de l’Etat sur ce dossier alors que plus de 160 décisions de justice ont confirmé l’utilité, la légitimité et la nécessité de ce transfert ».

Surtout, cette déclaration va à l’encontre du communiqué du Premier ministre validant la pertinence du transfert.

« Nous demandons au gouvernement de clarifier la situation quant au projet qui sera proposé aux habitants de Loire-Atlantique lors du référendum. Nous n’accepterons pas qu’un équipement indispensable au développement des entreprises du territoire soit remis en cause du seul fait d’un caprice ministériel allant même jusqu’à désavouer le rapport publié hier affirmant que Notre-Dame-des-Landes apparaît comme un compromis acceptable » concluent Jean-François Gendron et Bruno Hug de Larauze.

Une bataille rangée

Dans un rapport rendu public le 5 avril dernier, les trois inspecteurs généraux des ponts, des eaux et des forêts, missionnés par la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, retiennent deux possibilités : agrandir l’actuelle plate-forme aéroportuaire ou garder le site de Notre-Dame-des-Landes pour le nouvel aéroport, mais en en diminuant la surface et, de fait, l’impact environnemental.

« L’agrandissement et la rénovation des installations actuelles de Nantes-Atlantique permettraient d’accompagner la croissance du trafic. Les questions de bruit resteraient très prégnantes, précisent Pierre Caussade, Nicolas Forray et Michel Massoni. Le projet de nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes apparaît surdimensionné. Une redéfinition du projet avec une seule piste de 2 900 m de long et 45 m de large – au lieu des deux pistes de 3 600 m de long dont une de 60 m de large – répondrait aux besoins au-delà de 9 millions de passagers, permettant de réduire les coûts et les impacts environnementaux et fonciers. »