York aviation APG a présenté au dernier forum World Connect à Monaco, une étude sur « le coût et la rentabilité des aéroports européens« . Elle met en évidence que les passagers paient des redevances aéroportuaires excessives.
Selon cette étude le résultat d’exploitation (avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) sur un échantillon d’aéroports, serait de 46 %. Un taux de rentabilité jugé «abusif » par l’Association des compagnies aériennes européennes.
[1]Une association qui n’hésite pas à demander la suppression des taxes aériennes en s’appuyant pour argumenter cette demande sur un audit réalisé par le cabinet PwC et dévoilé le 17 octobre.
Thomas Reynaert (photo), Directeur général de l’Association des compagnies aériennes européennes (A4E), dénonce, études à l’appui l’impact positif qu’aurait cette suppression.
Il plaide pour la suppression des redevances aéroportuaires prélevées aux compagnies et les taxes acquittées par les passagers.
Elle entraînerait pour les Etats une croissance d’économie, d’emplois et de tourisme. Mieux, la fiscalité abandonnée par les États serait compensée par des taxations indirectes et plus de mouvements de passagers.
Par exemple les taxes supportées par les passagers sont actuellement estimées à 6 milliards d’euros.
La suppression des taxes aériennes dans l’Espace économique européen (EEE) pourrait générer par exemple 10,5 milliards d’euros en 2018 et favoriser la création de 47.000 dans les deux ans.
Elle serait aussi un appel d’air pour les passagers en baissant le prix du billet.
L’étude évalue à 45 millions de passagers supplémentaires, dont la moitié de touristes sur les 3 ans d’ici 2020. Selon Thomas Reynaert, « la Commission européenne a le devoir, comme arbitre européen, de mettre en place un cadre réglementaire plus efficace et d’assurer son application« .
MB