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A Monaco, la SBM redistribue les cartes

C’est une petite révolution pour la vénérable institution monégasque qui va devoir adapter son offre à la demande de nouveaux joueurs venus d’Asie: La Société des Bains de Mer (SBM) monégasque modifie l’organisation de ses casinos.

Les résultats 2014-2015 ne sont pas satisfaisants et l’arrivée de nouveaux actionnaires, dont LVMH, pourrait signifier un net changement de politique.

Pascal Camia-sbm-jeux [1]Un nouveau directeur général des jeux, a été nommé. Il s’agit de Pascal Camia (photo). Un homme du cénacle, car il était directeur de l’Hôtel Hermitage.
Il remplace ainsi l’anglais John Galvani qui avait été nommé justement pour relancer les jeux.

Pascal Camia supervisera une nouvelle organisation avec trois directeurs dès décembre responsables des trois établissements (Casino de Monte-Carlo, le casino du Café de Paris et le Sun Casino).

A été supprimée la précédente organisation par jeux (jeux européens, américains, baccara et jeux automatiques).  Les résultats financiers de l’exercice Mars 2014-mars 2015, présentés cet automne, font état d’une baisse de 4 % du chiffre d’affaires global de la SBM, dont une partie est liée à la chute de l’activité jeux.

Un phénomène d’érosion de la fréquentation des casinos qui touche également la dizaine d’établissements de la Côte d’Azur comme l’illustre cette année la fermeture de l’établissement de Grasse et les difficultés pour Antibes de trouver un exploitant pour le casino de Juan les Pins.

A Monaco, en août dernier, la SBM a subi un sacré revers aux jeux de table dont la recette a plongé à 1,7 million d’euros en août 2015 contre 27,0 millions d’euros en août 2014 à cause du gain de gros joueurs.

Outre la relance de l’activité jeux, Pascal Camia aura également à conduire une collaboration plus active avec le Groupe Galaxy (G.E.G), important groupe casinotier de Macao qui a pris une participation dans le capital de 5 %. Son expérience des jeux en Chine sera d’un grand secours pour Monaco qui veut justement attirer à Monaco une clientèle de gros joueurs chinois,  clientèle très différente de celle en Europe ou en Amérique tant par la façon d’aborder les jeux que par la demande en hébergement.

La situation reste cependant difficile car plusieurs handicaps interviennent en même temps avec en premier lieu la conjoncture économique qui n’est plus aussi favorable notamment avec les événements dramatiques de ces derniers jours.

D’autre part, l’énorme chantier de reconstruction du Sporting d’hiver et de l’Hôtel de Paris n’incite guère la fréquentation de la place du casino de Monte Carlo qui est le cœur de l’activité de la SBM.

Michel Bovas