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Des logis à belle enseigne

Ce n’est pas parce que tout se passe bien qu’il faut ronronner. Par les temps qui courent, mieux vaut se préparer à l’avance aux aléas d’un marché qui n’a plus rien de « pépère ». C’est le bon sens paysan, le bons sens d’autrefois, et c’est celui des Logis, ex Logis de France, qui justement met si souvent en avant son ancrage local et son parfum de terroir authentique.

Du coup, malgré un volume d’affaires de 1, 2 Md €, et une hausse de 9 % du chiffre d’affaires de sa centrale de réservation, à près de 49 M €, la chaîne volontaire continue sa stratégie de diversification.

Déjà très développée sur le plan thématique, avec du spa, de la gastronomie, du sport, de la neige, de la mer, de la pêche ou encore du vélo, son offre s’ouvre désormais aux « maisons » et aux hébergements franchement décalés, avec deux nouvelles enseignes : « Maisons by Logis » et « Insolites by Logis ».

Pour la première, il s’agit de s’inspirer des gîtes pour offrir aux familles ou aux groupes d’amis le confort et le service hôtelier pour un séjour totalement indépendant, dans une ambiance quasiment domestique, « comme à la maison », avec un charme localDomaine des Ormes à Dol de Bretagne - Cabanes_interieur [1] aussi diversifié que peuvent l’être toutes les régions de France. Chateau de la Dame Blanche à Geneuille - Bulle [2]

Pour la seconde, il s’agit au contraire d’ajouter une dimension poétique et tout à fait inhabituelle au confort et au service hôtelier en proposant des hébergements aussi atypiques qu’une cabane sur la canopée ou sur le lac, une bulle transparente en lisière de forêt ou sur la plage, un tente ou encore une cahute, une yourte… autant d’hébergements qui sont à priori l’apanage touristique de destinations lointaines et qu’on peut désormais proposer « à deux pas d’ici ».

Indiscutablement, ces deux types de produit sont dans l’air du temps.

D’abord parce que partir à l’étranger devient cher et que les questions de sécurité handicapent de plus en plus de destinations bon marché ; voilà pour le côté négatif de sa demande.

Ensuite, parce que le consommateur français, mais aussi étranger, attend de vivre autre chose quand il se déplace, une expérience nouvelle, charnelle et plus authentique que standardisée.

Il veut également toujours plus liberté d’action mais sans la promiscuité et le voisinage qu’il voit de plus en plus comme une gêne, une contrainte insupportable ; voilà pour le côté positif…

Pour régner sur le marché, il ne suffit pas d’être présent dans 9 pays, de rassembler 2 400 établissements et d’offrir 46 000 chambres, de l’entrée de gamme jusqu’au luxe, pour un panier moyen de 138 € par réservation et une durée moyenne de séjour de 1, 62 jour.

Il faut aussi couvrir l’ensemble de l’offre, de la plus classique jusqu’à la plus hétérodoxe.

Aux Logis, cela semble donc en très bonne voie.

Et pour le faire savoir, la Fédération se donne le budget nécessaire. Elle a prévu un budget de 1 M € pour sa communication 2016, avec du sponsoring à la télévision, sur France 2 et 3, sur France Ô, entre les mois d’avril et de mai, une rubrique radio « Allo chef », pendant 6 mois sur MFM, et une présence récurrente sur les supports digitaux.

Comme quoi le bon sens d’autrefois n’empêche pas d’avoir une vision de l’avenir. Il est assez pragmatique pour le permettre, en toute simplicité.

Bertrand Figuier