Le marché est étroit. Dans le monde, seuls deux avionneurs sont capables de réussir à résoudre une telle équation. Mais cela reste produit de niche qui actuellement est développé par Airbus avec sa version A350-900 ULR (Ultra Long Range).
Airbus espère pouvoir gagner ainsi l’appel d’offre de Qantas qui en fait un prérequis obligatoire avant de finaliser la commande de ses nouveaux avions longs courriers.
[1]Ian Grant, l’actuel vice-Président de la Qantas est très enthousiaste à l’idée de pouvoir envisager de mettre en place des vols directs sans escale Sydney/Londres ou Melbourne/New York. Et plus tard, vers le Brésil et l’Afrique du sud.
Mais, la bonne question ne serait-elle pas de demander aux passagers si l’idée de passer 20 heures dans l’espace confiné d’une cabine d’avion est une idée à laquelle ils pourraient facilement adhérer ?
La réponse d’Airbus serait sans doute (peut-être) d’en faire un produit haut de gamme exclusive, avec des
sièges transformables en couchettes par exemple. Améliorer la vie à bord. L’espace constituerait de ce fait le principal luxe.
Il y a du temps avant d’affiner cette réflexion, car Airbus pense pouvoir mettre en place ce projet en 2022. Mais
Airbus n’est pas le seul dans cette course.
[2]Car, inévitablement, se profile Boeing. L’avionneur de Tacoma développe un projet concurrent à celui d’Airbus, le 777X. Plus exactement le triple sept série 8.
Un projet similaire que Boeing et Qantas appellent « project sunrise. » Ils ont même précisé que l’avion américain pourrait transporter 300 passagers.
En finalité ce pourrait être un simple problème de lutte des classes : élitisme et confort contre mass market et
rentabilité optimisée pour ne pas dire exacerbée. Comme souvent, un simple problème de capital.
Alors, qui aura le dernier mot ?
La réponse sera sans doute connue dans quelques années.
François Teyssier