Le président du Snav, Jean-Pierre Mas, a tenu à réagir à la chronique parue il y a deux jours dans nos colonnes, intitulée « Snav : En avoir ou pas » (www.laquotidienne.fr/snav-en-avoir-ou-pas [1]). Nous lui laissons la parole.
JPM: « Lucius Maximus sénateur indépendant a été nourri au lait du populisme ; ça produit une viande persillée dont raffolent les lions ; ça ne contribue pas à la lucidité.
Sous le titre élégant « En avoir ou pas », Lucius Maximus reprend à son compte l’antienne démagogique : « le SNAV ne fait rien », n’hésitant pas à me comparer à la reine mère.
Voilà qui, pour rester dans le ton du sénateur, me secoue un joyau de la couronne sans faire bouger l’autre. En revanche cette accusation d’immobilisme prétentieux est irrespectueuse à l’égard des salariés et des élus du SNAV très impliqués dans la vie syndicale.
Notre « sénateur indépendant » prend pour exemple le « paracommercialisme ». Je l’invite à lire l’interview de Jacques Judéaux sur le commerce illégal dans l’édition de Tourmag du 1° juillet. Je ne pense pas qu’on puisse soupçonner Tourmag de complaisance à l’égard du SNAV.
Partageons quelques autres sujets :
Lufthansa : Le SNAV a vivement incité le marché à adopter une attitude aussi hostile à l’égard de LH que celle dont ce groupe fait preuve à l’égard de la distribution.
C’est clair Lucius ? Comme tous les syndicats européens nous nous associons à la stratégie juridique de l’ECTAA. C’est plus efficace et responsable que de sauter comme un cabri en criant « embargo, embargo ».
Le SNAV est loin de « laisser le temps au temps » : Il vient de signer avec Air France et la SNCF, au prix de délicates négociations, des accords qui garantissent la rémunération de toutes les agences émettrices. Il a négocié avec les syndicats de salariés des accords relatifs à la prévoyance et au frais de santé qui s’appliquent à l’intégralité du marché.
La compensation obtenue d’Air France lors des grèves de septembre dernier, le retrait d’un certain nombre de pays de la « liste rouge » du Ministère des Affaires étrangères ne sont pas miraculeusement tombées du ciel.
Parfois le SNAV réussit à allonger le temps : les agences de voyages françaises seront, en 2016, parmi les dernières en Europe à régler le BSP mensuellement.
Le décret relatif à la garantie financière qui sera publié en août (suppression du seuil minimum et du taux avec obligation pour le garant de garantir l’intégralité des fonds déposés par les clients) correspond exactement à la demande du SNAV. Ce n’est peut-être pas par hasard Lucius !
Le sénateur Lucius Maximus, oiseau de mauvais augure, prédit l’échec des Journées des Entrepreneurs du Voyage à Marseille du 16 au 18 novembre.
Je relève le pari, parce que, Lucius, moi, j’en ai : le perdant sera jeté aux sardines dans le vieux port de Marseille. Attention à la toge ! ».
JP Mas,
Président du Snav