Un passager perturbateur condamné à payer 98 000 $ à Hawaiian Airlines


Etre condamné à payer 98 000 $ à une compagnie aérienne, c’est la peine rare et exemplaire qui est pourtant arrivé à un passager ivre, qui avait perturbé le déroulement d’un vol.

Reprenons l’historique des faits. Au mois de novembre 2016, un certain James August, demeurant dans le New Jersey, était tellement ivre, qu’immédiatement après le décollage du vol Hawaiian Airlines qui reliait directement Honolulu à New York il avait perturbé l’ordre de la cabine par un comportement très agressif.

La situation était devenue tellement tendue que le commandant de bord avait pris la décision de rebrousser chemin pour débarquer le passager non maîtrisable.

Durant le vol, il avait menacé sa petite amie et son enfant ainsi d’autres passagers et membres de l’équipage. Sans doute à court d’arguments, il avait frappé une hôtesse.
Il avait été arrêté par la police dès son arrivée à son point de départ.
Dans un premier temps, en février 2017, la justice américaine l’avait condamné à trois mois de liberté surveillée.

Le perturbateur (photo ci-contre) avait plaidé coupable et avait reconnu s’être heurté avec des membres de l’équipage qui tentait de le maîtriser. Sans doute dans l’espoir d’atténuer le réquisitoire de la justice et minorer la peine requise contre lui.

Pour sa défense, il avait expliqué au juge qu’il ne se souvenait de rien. Mais, en toute logique, il n’avait pas contesté les charges qui avaient été retenues contre lui.

Le Lundi 28 août dernier, le juge fédéral Susan Oki Mollway a prononcé une sentence complémentaire exemplaire contre James August. Il devra payer à Hawaiian Airlines un dédommagement pour couvrir les frais de déroutement de leur avion. Soit très exactement la somme de 97 817 $.

Le montant estimé par la justice fédérale américaine comprend les frais du déroutement du vol : carburant, frais d’atterrissage, la maintenance technique au sol, les frais d’un équipage de remplacement pour opérer le retour à New York, ainsi que le prix des billets d’avion achetés à d’autres
transporteurs pour rapatrier James August et sa famille à New York.

Les frais de restauration d’un montant estimé de 46 900 $ octroyés aux passagers retardés n’ont pas été pris en compte dans le jugement. Peut-être étaient-ils un peu trop exagérés ?

Un jugement intéressant qui fera peut-être réfléchir (mais, rien n’est moins sûr) certains passagers qui s’alcoolisent fortement avant d’embarquer.

Je ne doute pas que cette décision fasse plaisir à Michael O’ Leary, le bouillant président de Ryanair qui devrait apprécier la sentence à sa juste valeur. Mais, de cela, nous en reparlerons bientôt.

François Teyssier





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