Marseille veut et aura ses chinois


Le consul général s’exprimait en marge du forum économique franco-chinois, organisé fin octobre à Marseille à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie de Chine en France, pour la première fois hors de Paris depuis sa création en 1998. Il a réuni au World Trade Center quelque 150 entreprises métropolitaines et 30 sociétés chinoises.

Messages martelés à cette occasion : Le monde est en profonde mutation. La Chine est en plein ouverture. La coopération économique et commerciale entre la France et la Chine se développe. Les relations avec la région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’accélèrent. Mais le principal est ailleurs : le contexte général est surtout particulier.

« Ce grand projet, on ne peut tout simplement pas passer à côté »

La deuxième puissance économique mondiale est en effet en train de tisser une gigantesque toile de routes, de voies ferrées et de ports, préfiguration d’un nouvel axe commercial majeur – sous la forme de deux « routes de la soie », l’une terrestre, l’autre maritime – qui vont probablement transformer les équilibres économiques et politiques mondiaux.

« Ce grand projet, on ne peut tout simplement pas passer à côté car il n’y en pas d’autres actuellement, aussi exhaustif, financièrement solide et ambitieux sur le marché mondial », pose Xavier Giocanti.

L’homme d’affaires parle volontiers de « plan Marshall » en faveur des échanges commerciaux pour décrire ce projet incarnant « la vision de la Chine ambitieuse » du président chinois Xi Jinping, visant à relier l’empire du Milieu aux continents européen et africain, avec d’un côté des voies terrestres traversant la Russie, l’Asie centrale et le Pakistan jusqu’à l’Europe orientale ; de l’autre, une route maritime reliant par les océans les pays émergents d’Asie du Sud-Est et du Sud, jusqu’à l’Afrique et l’Amérique du Sud. 

Une réponse concrète à l’opportunité chinoise

L’homme d’affaires, que l’on connaît presque plus en tant qu’époux de la patronne de l’une des trois grandes institutions financières mondiales, le FMI, est avec Gurvan Lemée, le cofondateur de Resiliance, une société qui réalise des projets immobiliers à dominante tertiaire sur le territoire de la Métropole d’Aix Marseille, notamment dans les quartiers Nord. Un terrain qu’il connaît bien pour avoir été chef de projet sur les zones franches urbaines de Marseille.

La société, qui compte dans ses actifs 8 600 m² de bureaux et de locaux d’activités, est en train de concrétiser sur l’assiette foncière de 26 ha qu’elle possède en contrebas du centre commercial de Grand Littoral dans la ZAC Saint André (15e arr.) le Marseille International Fashion Center 68 (MIF 68), un centre de commerce de gros pour des importateurs chinois qui ambitionne de devenir la principale plateforme d’import-export entre la France et la Chine pour toute l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord 





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